19 janvier 2010 à 17:31
CALENDRIER UN VRAI CASSE TETE
OMNISPORTS, RETARDS. Les matches annulés en raison de la météo vont finir par poser problème. Le District de foot est le plus sinistré
Les calendriers, un vrai casse-tête
«Froid et pluie en janvier, calendrier surchargé en février et mai. » Le dicton est désormais connu et redouté par les clubs. Le week-end dernier, alors que le radoucissement était pourtant manifeste, le District de la Charente-Maritime a une nouvelle fois décidé d'annuler tous les matches. Un report qui vise à préserver des terrains, qui ont largement souffert du déchainement des éléments ces dernières semaines, mais qui annonce un vrai casse-tête pour trouver de nouvelles dates.
« Vendredi matin, nous avions déjà la confirmation de la fermeture d'une cinquantaine de terrains. De nombreux autres clubs ne savaient pas trop quoi décider, précise Gérard Ristors, le président du District. Nous avons pensé que la meilleure décision était de reporter tous les matches. C'est mieux que d'avoir des journées tronquées. » Une situation qui complique sérieusement l'aménagement du calendrier et qui risque de provoquer de beaux embouteillages en février. Mais « Bison Futé » ne s'inquiète pas encore vraiment, pour gérer les flux annoncés.
« Si le mauvais temps s'arrête, le coup est encore tout à fait jouable, pense Bernard Bertrand, le président de la commission des terrains. Une météo déplorable peut toutefois revenir. Dans ce cas, nous pourrions effectivement avoir des soucis. Mais il faut aussi comprendre les municipalités, qui ne veulent pas prendre de risques pour leurs terrains. Une pelouse à refaire, cela coûte entre 80 000 et 100 000 euros. »
« Débuter plus tôt »
Le son de cloche est sensiblement différent du côté des clubs, qui vont souffrir d'un calendrier modifié et surchargé, à des périodes où il sera compliqué de mobiliser les joueurs. « Des matches vont avoir lieu en février, pendant les vacances scolaires, alors que beaucoup de joueurs ont prévu des semaines ou des week-ends à la neige, remarque Yann Thomas, l'entraîneur du club de football de Surgères, qui compte quatre matches de retard en D2. Chez nous, les terrains étaient ouverts samedi. Mais, comme la journée a été annulée, nous n'avons pas pu jouer. Le District devrait parfois laisser les municipalités et les clubs décider. »
Un avis que partage Sylvain Jego, président de Nieul-sur-Mer (D1), un club également pénalisé par plusieurs matches en retard. « Il va falloir gérer les soucis de calendrier au coup par coup, avec des effectifs souvent diminués par les absences. Le District devrait être plus souple. Je pense également qu'il faudrait débuter les championnats avant le 15 septembre, comme c'est le cas actuellement. Cela éviterait beaucoup de problèmes, que nous avions d'ailleurs déjà rencontrés la saison dernière. »
Forcément, les entraîneurs se creusent les méninges pour trouver les meilleures solutions. « Nous n'avons pas joué en championnat depuis fin novembre, constate Yann Thomas. Il a quasiment fallu remettre en place une préparation physique de début de saison, avec trois entraînements par semaine. Nous vivons une situation vraiment exceptionnelle. »
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