20 février 2010 à 12:52
ACTU DH
Dimanche, les deux frères « ennemis » de la côte atlantique se rencontrent pour la seconde fois de la saison. Dans le contexte actuel, sauf rétablissement spectaculaire de Cozes, il semble bien que cette gentille fête des voisins soit la dernière avant longtemps. En effet, rien ne va plus à Cozes, puisque l'on y relève un manque d'effectif et la réduction des finances, qui incite déjà les dirigeants cozillons à assainir le club et à trouver des partenaires pour redresser la barre dès la saison prochaine. Mais si la tâche paraît énorme, elle n'est pas impossible puisque, dans le pire des cas, les joueurs de l'intérieur des terres débuteraient la saison prochaine en DHR.
Dans l'autre coin du ring, Royan-Vaux affiche depuis deux saisons une certaine régularité. Après un premier exercice d'apprentissage en DH, les Royannais ont redoublé et effectuent, jusqu'à aujourd'hui, un parcours plaisant. Mais parlons derby. Car sur la pelouse de Cozes, il y aura sans doute de la revanche dans l'air. Battus au match aller, les hommes de la plage veulent redresser la barre à tout prix et remettre les priorités dans le bon sens, en enfonçant ceux que l'on appelle amicalement les « culs terreux », c'est-à-dire les joueurs des terres, qui espèrent faire manger l'herbe aux « surfeurs » et asseoir ainsi leur supériorité sur les deux rencontres (aller-retour).
À l'origine du déclin de Cozes
Ainsi, différence de classe ou pas, un derby reste imprévisible. Car il exacerbe souvent les passions et dilate le chauvinisme. Ce cocktail, parfois explosif, peut accoucher d'un match joué à un rythme élevé, sans cadeaux ni compromis. Un vrai match de football, en somme. À l'affiche de cette rencontre ? Des rancoeurs, peut-être. Car Royan est un peu à l'origine du déclin cozillon, puisque c'est le RVAFC qui avait émis une réserve quant à la présence des joueurs brésiliens de Cozes. Ainsi, dans l'esprit du voisin des terres, Royan doit payer.
Or les deux clubs jurent qu'ils ont raison et que tout est la faute de l'autre. En attendant, sur le pré, les joueurs se connaissent par coeur et il n'existe aucun antagonisme particulier entre eux. Ils partagent les mêmes boîtes de nuit, parfois la même cantine et se racontent les petites histoires de l'intérieur de chaque club. Bref, il s'agit là d'un bon copinage entre voisins.
Un échec mal digéré
Seulement voilà, dimanche, ils oublieront les sourires et ne chausseront uniquement les crampons pour tenir debout sur cette herbe désespérément famélique et congelée du terrain en pente cozillon. Ils partiront à l'abordage, sabre au clair. Et sus à l'ennemi !
Emmanuel Crétin, le président de Royan, avait mal accepté la défaite du match aller ? Qu'à cela ne tienne : il va trouver les mots qui résonnent pour inverser la tendance. De chaque côté, il n'est pas question de déplaire aux présidents, qui ne veulent qu'une chose : faire plier l'autre. Tous les ingrédients sont donc réunis pour un match spectaculaire.
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